Une visiteuse discrète

La nuit est mourante et l'on devine vers l'Est les premières lueurs du jour à venir. Des brumes de chaleur montent du sol sur Bois-du-Bûcher. Un silence de mort règne sur la bourgade en ruine, ça et là, pourtant, quelques nécrogardes font leur ronde, laissant comprendre que toute activité n'a pas encore quitté le village. Un observateur attentif aurait pu voir une ombre passer furtivement dans le ciel ou entendre le léger flottement qu'elle fait en se déplaçant sur son tapis, mais, ce matin là, personne ne remarque son arrivée. Elle survole quelques instants le village et plonge directement sur la chapelle. Lorsqu'elle saute de son moyen de transport, elle dissipe dans le même mouvement l'invocation du tapis qui disparaît instantanément et, sans effort apparent, elle entre en lévitation, n'ayant même pas le temps de toucher les sol. Une grande pratique de cette façon de se déplacer pourrait se voir, si quelqu'un était là pour l'observer. En silence, elle s'avançe dans la chapelle, jetant un oeil sur la pile de documents sur la petite table, elle s'en désintéresse rapidement, s'approche de l'autel où se trouve le livre, tend la main, puis se ravise. *J'apprendrai bien assez vite pour ne pas risquer de violer leurs lois* Songe-t-elle. Quelques instants elle s'immobilise, se fondant dans l'ombre du lieu, guettant le moindre signe de présence. Il est évident qu'elle est seule. Sur sa droite, elle avise une bougie de cire noire, sourit, sort une peau extrêmement fine de sa sacoche, probablement la peau d'un tout jeune animal ou peut-être un morceau de cuir humain, elle-même l'a oublié, elle a écorché tant de créatures ces derniers temps ... Elle plonge la griffe de son index gauche dans la cire noire brûlante et se met à écrire tellement vite sur le cuir que la cire n'a pas même le temps de refroidir :

Citation :

Au prieur de ces sombres lieux,
Monseigneur, par deux fois déjà l'on m'a priée de venir vous rencontrer afin de recevoir vos enseignements. Curieuse de faire votre connaissance, je vous adresse cette missive afin que vous m'indiquiez quand je pourrai venir sans troubler vos travaux ni votre office. Envoyez un messager dans la cour de Lordaeron à midi exactement, le jour qui vous conviendra dans la semaine qui suivra ce jour, je serai là chaque jour à l'instant précis où le soleil atteint son zénith.
Mande-Chair Lucinigra Sombre-Lueur, Capitaine de la Cour des Ecorchés.

Elle roule le cuir, prend le candélabre, et fait couler un peu de cire pour sceller le message puis ferme le poing, laissant saillir un anneau sigillaire, elle appose sa marque dans la cire, un crâne sur le front duquel on peut distinguer la marque d'une patte d'ours, le tout entrelacé d'un lierre qui entre par un orbite et ressort par la bouche. Lucinigra pose le message, bien en évidence, juste a côté du livre du culte, sur l'autel. Elle fait quelque passes avec les mains en marmonnant de sombres mots ce qui dissipe assez sa concentration pour qu'elle perde son état de lévitation, elle n'a pas le temps de toucher le sol qu'un tapis apparaît sous ses pieds, flottant à quelques centimètres du sol. C'est en silence et sans avoir croisé personne qu'elle s'éloigne vers le Nord, songeant que la garde de ce village laisse décidément à désirer.


HRP :
Pas besoin d'envoyer quelqu'un à lordaeron hein, une simple prise de contact en /w ou pour faire plus RP un courrier dans la boîte aux lettre suffiront ^^ Bon jeu à toi et au plaisir de te rencontrer.

C'est les bras chargés d'ouvrages que Samuel Corwald, sombre-clerc du bois-du-bûcher, passa la porte de sa chapelle, comme toujours il laissa la porte ouverte, pour signifier sa présence et inviter n'importe qui à entrer dans ce lieu de culte.
La table ploya légèrement lorsqu'elle reçut les ouvrages sur le dos, mais resta avec vaillance sur ses quatre pattes. Le réprouvé entreprit de les trier dans un ordre étrange puis s'étira.

Son regard se porta sur les lieux et comme depuis peu maintenant, un fin sentiment de possession s'empara de lui. Malgré le fait qu'il ne vive pas à Bois-du-Bûcher, et qu'il ne soit là que pour les affaires du culte et la bonne marche du village, Corwald commençait à s'y sentir un peu comme chez lui. Encore un peu et...

Son fil de pensée fut coupé net par le parchemin sur l'autel. Le réprouvé s'y dirigea sans tarder, attrapa doucement le papier roulé, examina avec attention la trace de la chevalière et enfin brisa le cachet de cire pour y lire le contenu.

Après un bref froncement de sourcils et deux relectures, il roula le parchemin et le déposa dans un coin de sa besace.
Le travail commençait.


HRP : Désolé pour mon absence de début de semaine (si tu m'as cherché alors), là ça devrait être bon, je te wisperai donc en jeu comme convenu lorsque je t'y trouverai. A très vite.

HRP : J'ai, ce soir, un autre RP prévu avec un autre personnage, je ne connecterai donc la prêtresse que demain, merci de ta réponse et bon jeu à toi et ton ordre.